Références au nom Landry dans Nos Ancêtres, vol. 11 de Gérard Lebel
Gérard Lebel. Nos Ancêtres, Volume 11, Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec, 1986. Page 85 à 93. Biographie de Gérard Lebel.
GUILLAUME LANDRY
Guillaume Landry avait vu le jour à
La Ventrouze-au-Perche. Etaient citoyens de La Ventrouze Pierre Gagnon et Renée
Roger, son épouse, sa soeur Marguerite Gagnon, compagne d'Eloi Tavernier, Pierre
Loignon, Nicole Lemère, épouse de Gaspard Boucher, Marie Mésange, celle qui
partagea sa vie avec Mathurin Chabot. Le R. P. Archange Godbout, O.F.M., a
trouvé une soeur et deux frères du jeune Guillaume Landry: Sébastienne, filleule
le 13 mars 1624 de Sébastien Desavis et de Louise, femme de Julien Lehoux;
Robert Landry, baptisé le 18 mars 1630; Jean Landry présenté sur la fontaine
baptismale par Jean Aléaume et Madeleine Laroche, femme de Noël Desavis, le 25
mars 1636. Eclaireur O surprise! Mathurin Landry,
maître-tailleur d'habits, explora les rives du Saint-Laurent plusieurs années
avant la traversée de son fils. Il serait venu ici comme serviteur des Jésuites
en 1643. Deux preuves existent dans les registres religieux de Trois-Rivières.
Le 16 juillet 1643, Mathurin Landry se présente comme parrain de Mathurin
Pouaouagan. Le père Jean de Brébeuf administra le baptême à l'Amérindien. L'on
sait que le célèbre missionnaire a vécu dans la région de Québec, de l'automne
1641 au 17 septembre 1644. Puis, le 29 juillet 1643, Mathurin Landry devint
parrain d'un autre petit amérindien Mathurin, fils de Jean Pachirinich et de
Françoise Pakintemdamages. Paul Lejeune, S.J., l'un des fondateurs de la mission
de Trois-Rivières, versa l'eau baptismale sur le front de l'enfant indigène. En quel honneur Mathurin avait-il
décidé de chercher aventure en Nouvelle-France? Sommes-nous bien en présence du
paternel de l'ancêtre canadien Guillaume? Peut-on espérer présenter un jour une
vérité plus manifeste? Parmi les dix-neuf millions de sujets français du début
du règne du Roi-Soleil, serait-il possible de trouver l'existence de plusieurs
Mathurin Landry, nom assez répandu dans le royaume?... Mathurin Landry retourna en France,
peut-être même à l'automne 1643. Son fils Guillaume viendrait le remplacer une
dizaine d'années plus tard. Concessionnaire Les trois premières seigneuries de la
Nouvelle-France sont Beauport en 1634, Beaupré en 1636 et celle d'Orléans le 1er
juillet 1638. La seigneurie de l'île comporta trois arrière-fiefs principaux:
Beaulieu, Argentenay et Charny-Lirec. Ce dernier territoire, côté nord de l'île,
celui sur le-quel vivra l'ancêtre Landry, fut concédé le 24 juillet 1652 par le
gouverneur Jean de Lauzon à son fils Charles. Charles de Lauzon fera trente-six
concessions dans Ste-Famille, dont l'une à Guillaume Landry. Quand Mgr de Laval
deviendra propriétaire majoritaire de l'île à la fin d'août 1664, il ne fera que
cinq nouvelles concessions à Ste-Famille. François Berthelot prendra la relève
de Mgr de Laval le 24 avril 1675. La paroisse de Ste-Famille était alors
presqu'entièrement entre les mains de concessionnaires comme Guillaume Landry. L'arrivée au Canada de Robert Gagnon
et de Guillaume Landry se cache toujours dans les secrets de la petite histoire.
Le 2 avril 1656, donc avant l'ouverture de la navigation, les deux amis de La
Ventrouze sont à Québec chez Charles de Lauzon, en présence de François Badeau,
notaire, pour l'obtention de leur concession à l'île d'Orléans. Ils seront
voisins. Guillaume obtint trois arpents de terre de front «sur le grand fleuve St
Laurent». Guillaume paiera «chaque jour et feste St Remy chef d'octobre» vingt
sols de rente et douze deniers de cens «pour chacun desdits arpents de front».
Guillaume Bouché dit Morency sera son voisin du côté de l'est. Guillaume Landry
pourra vivre à cet endroit comme propriétaire à part entière et même pècher à sa
guise dans le fleuve, vis-à-vis sa concession. A l'époque de la vieille France,
quelle richesse! Cette terre porte les numéros
cadastraux actuels 55,56 et 57. Un descendant pèlerin peut la retrouver avec les
numéros civiques 4327, 4348, 4350. Pierre Labrecque, dieppois, rencontra
un jour Gabrielle Barré, la servante de Marie Couillard, épouse de François
Bissot, sieur de La Rivière. Le 11 novembre 1658, Pierre et Gabrielle étaient
chez le notaire Audouart pour approbation de leur contrat de mariage. Les noces
furent annulées. Gabrielle Barré, fille de Jacques et de Judith Dubaut de
Saint-Nicolas de La Rochelle, continua de prêter ses services à la famille
Bissot. Par la suite, Guillaume Landry fit la connaissance de Gabrielle. A la
maison de Bissot, les deux amoureux se réunirent, devant le notaire Audouart,
avec leurs amis: Marie Couillard, une cousine Marguerite Aubert, femme de Martin
Grouvel, le marchand Mathurin Morisset, le percheron Jacques Lehoux de Beauport
et son fils Jean, maître-charpentier, l'ami et voisin Robert Gagnon et un
maître-cordonnier Charles Achapt originaire de La Rochelle. Presque tout ce beau
monde signa la convention matrimoniale à l'exception des futurs conjoints, le 24
août 1659. Le 14 octobre suivant, l'abbé Jean Torquapel, arrivé depuis quelques mois à
Québec et nommé premier curé de la paroisse Notre-Dame, bénit le mariage de
Guillaume et de Gabrielle. Robert Gagnon, Jacques Perrot dit Villedaigre,
François Becquet, neveu de François Bissot, et Charles Achapt assistaient à la
cérémonie comme sympathiques témoins. Après le contrat de mariage de
Guillaume Landry et de Gabrielle Barré, le ciel devint sombre, un instant.
Pierre Labrecque rencontra Guillaume Landry. Y eut-il des mots aigres-doux?...
Labrecque exigea cinquante livres tournois en dommages causés. Guillaume, qui
aimait Gabrielle, promit devant notaire le 21 septembre 1659 de verser la somme
demandée. Pierre Labrecque n'était pas là pour la signature du contrat. Il avait
envoyé son procureur Jean-Paul Maheu... L'année 1666 nous apprend du nouveau.
Jean Desavis, Denanis, Avice ou Avisse, selon les différents documents, avait
obtenu une terre à l'île d'Orléans, le 4 décembre 1662. Jean délaissa son bien
au profit de Guillaume Landry, un proche parent, semble-t-il, on ne sait quand
ni pourquoi. Le 11 juin 1666, Guillaume revend cette propriété avec cabane à
Mathurin Chabot, pour cinquante livres tournois. Ces deux arpents de front de
terre, côté nord, étaient situés près de la ferme de Mathieu Côté. Ce Jean
Desavis demeura à la basse-ville de Québec. Nous savons aussi que Denis Desavis,
originaire de Saint-Martin de Rouen comme Jean, avait épousé Jeanne Crevier
avant 1665. La veuve Crevier vint au Canada; elle épousa Vincent Brunet en 1681.
Comme aujourd'hui les parents se rassemblaient, même dans les migrations. Au recensement de 1667, Guillaume
Landry, 40 ans, et sa femme, 25 ans, possèdent quinze arpents de terre en
culture. Quatorze ans plus tard, 1681, la famille Landry présente un cheptel vif
de quatre ruminants seulement, sans augmentation de son étendue de terre
défrichée. Mais la petite famille grandissait et volerait bientôt de ses propres
ailes. Le cadet Barthélemi, né le 12 avril
1666, fut baptisé le même jour par le missionnaire Thomas Morel,, devant
Marguerite Drugeon, l'épouse de Jean Lehoux, et Pierre Loignon. Ce Barthélemi
possède l'honneur d'être le premier de la liste des baptisés inscrits dans le
registre de Ste-Famille. Barthélemi grandit normalement. Le 17 août 1688, il
assiste au mariage de son frère Claude. Deux mois plus tard, victime d'un
accident ou d'une épidémie, il meurt à l'âge de vingt-deux ans. Le curé François
Lamy présida les funérailles, le 13 octobre 1688, à Ste-Famille, devant Robert
Emond, 17 ans, et Pierre Arrivé, 17 ans également, fils de Jean et de Jeanne
Barbereau. L'aînée Marguerite naquit vers 1660,
l'année où ses père et mère recevaient le sacrement de confirmation des mains de
mgr de Laval, à Château-Richer, le jour de la Chandeleur. Cette Marguerite
s'épanouit bien vite puisque, le 26 novembre 1672, elle épousait Esprit
Carbonneau dit Provencal, fils d'Antoine et de Marguerite Petit. Cet ancêtre
Carbonneau venait d'Apt en Provence. Dix enfants Carbonneau, tous baptisés à
Ste-Famille, servirent de couronne à ce foyer bien vivant. A la troisième
génération, il y avait au moins soixante-trois petits-enfants descendant de
Marguerite Landry. Claude Landry reçut le don de la vie,
le 22 juin 1662, à Ste-Famille. Ce n'est que le 20 juillet suivant que l'abbé
Thomas Morel baptisa le bambin devant Claude Guyon, époux de Catherine Colin, et
Marie Paradis, femme de Guillaume Banché. Claude grandit face au fleuve qu'il
aimait. A l'âge de vingt-quatre ans, le 11 mars 1686, il s'engage «aux MM. de la
Cie du Nord, pour faire voyage à partir de Québec à aller à Montréal et de là à Temiscamingues, Abittiby et jusqu'au fond de la baye du Nord, pour porter des
vivres et rapporter des pelleteries». L'année suivante, le 12 janvier 1687,
devant le même notaire Rageot à Québec, Claude, matelot, habitant de la
Ste-Famille, accepte un engagement Ȉ la Cie du Nord, pour faire voyage dans tel
bâtiment qu'il plaira à la dite Cie, avec le capitaine Maron, pilote de
bâtiment», dont l'identité nous échappe. Enfin, Claude délaissa la mer pour
s'occuper des choses du coeur. Le mardi 17 août 1688, Claude et Angélique
Vérieul ou Veilleux, fille de l'ancêtre Nicolas, s'unirent pour la vie par les
liens sacrés du mariage, à Ste-Famille. Le couple donna à l'île d'Orléans treize
sujets dont neuf au moins contractèrent mariage et firent pousser
soixante-dix-huit branches nouvelles sur le tronc de l'arbre
Barré-Veilleux-Landry. Les petits-enfants Landry étaient plus actifs que leur
grand-père. Le 20 novembre 1729, le gouvernement émet une ordonnance qui défend
à Charles Landry et à Claude son frère, habitants de St-François de l'île, de
tenir cabaret et de vendre des vins et eaux-de-vie... L'on sait que, le 5 février 1709, une
ordonnance émanant de la même autorité avait condamné Claude Landry, sénior, à
nettoyer un arpent de terre pour David Létourneau, après les semences, pour le
rembourser du blé et de la farine qu'il lui a fournis. Claude Landry vécut jusqu'à un âge
avancé. Il fut inhumé en 1748. Une génération disparaît Parmi les descendants de marque de
l'ancêtre Guillaume Landry, signalons la présence parmi nous de M. Roger-D.
Landry, onzième génération, fils de Charlemagne Landry et de Mabel
Desgroseilliers, de Montréal. M. Roger Landry retient l'attention comme un homme
aux talents multiples et flamboyants. Il est présentement Président directeur
général de l'entreprise LA PRESSE et aussi son éditeur.
BIBLIOGRAPHIE Greffe Audouart, 24 août
1659; 21 septembre 1659. Greffe Badeau, 2 avril 1656.
Référence : Gérard Lebel, Nos Ancêtres, Volume 11, Sainte-Anne-de-Beaupré 1986, Page 85 à 93 BIOGRAPHIE D'ANCÊTRES PIERRE BROUILLET DIT LAVIOLETTE -- PIERRE-CORENTIN DENIS DIT QUIMPER - PIERRE DUCHESNE DIT LAPIERRE - ABRAHAM FISET - ANTOINE FORTIER -o JACQUES GAUTHIER - LAURENT GIRARDEAU - JACQUES GOULET - JACOB HENKEL - GUILLAUME LANDRY - RENÉ LAVOIE - NICOLAS LEBLOND - JACQUES LUSSIER - PIERRE MONGEAU - OLIVIER MOREL DDE LA DURANTAYE - JEAN MORISSET - FRANÇOIS PAMPALON DIT LABRANCHE - MICHEL SAINDON.
Dans la Collection «NOS
ANCÊTRES» En vente à: Revue Sainte Anne de Beaupré, C.P. 1000. Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec. GOA 3C0, Canada.
Dernière modification : samedi 05 avril 2014
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